Royal Ascot 2024 : les meilleurs étalons du plus grand meeting de plat au monde

Dark Angel

Avec ses 22 courses de black type, dont 8 Grs.1, devant le gratin en haut de forme, les 5 jours de Royal Ascot représentent le plus grand meeting de courses de chevaux au monde. C'est donc ici qu'on peut définir les tendances qui fonctionnent dans les courants de sang, et que les étalonniers de prestige doivent absolument se distinguer.

La palmarès de l'année 2024 est plus varié que jamais, car on trouve 20 noms différents dans la colonne des pères ! Seulement 2 pères ont donc signé le doublé, dont le défunt Galileo avec Kyprios et Illinois. Comme attendu, ce dernier est le plus représenté en général, avec 7 citations y compris comme père de pères avec Australia, Gleneagles, New Approach et Frankel. C'est plutôt bien pour un cheval qui traine aujourd'hui la réputation de ne pas être un père de pères.

Mais l'étalon qui restera comme avoir réussi le meilleur meeting est Dark Angel. Etalon gris par Acclamation, forgé par Yeomanstown et sortant a priori des cadres classiques, ce sprinter précoce est améliorateur au point qu'il sait sortir de son cadre strict d'action. Père de 2 gagnants de Gr.1, le 4 ans Charyn sur les 1600 m des Queen Anne et le 3 ans Khaadem sur les 1200 m de la QE II Jubilee, Dark Angel est aussi le père de mère du 2 ans Bedtime Story, fils de Mecca's Angel, double gagnante des Nunthorpe Stakes (Gr.1), qui avait fait briller son auteur dès sa 1e génération et démontré sa capacité à produire des chevaux qui durent.

Gagnant des Chesham Stakes par près de 10 longueurs, Bedtime Story est un fils de Frankel, le crack étalon qui sauve ici l'honneur avec un unique succès de Listed. Il fait quand même mieux que Dubawi, présent une seule fois, indirectement, en tenant que père de Night of Thunder qui a gagné les Albany Stakes (Gr.3) avec Fairy Godmother.

Blue Point

A défaut de réussite pour son chef de file, Darley s'est rattrapé donc avec son fils Night of Thunder mais aussi et surtout avec la jeune star Blue Point, le père de Rosallion (St James's Palace Stakes, Gr.1). Ce meeting a été d'ailleurs un triomphe pour le sang du défunt Shamardal, père de Blue Point, mais aussi de Inisherin (Commonwealth Cup, Gr.1).

Notons aussi la réussite du mésestimé mais toujours présent Holy Roman Emperor, père du "FR" Rashabar (Coventry, Gr.2), et père de mère de Porta Fortuna (Coronation, Gr.1), tandis qu'au beau milieu de la semaine, de l'autre côté de l'Atlantique, L'Imperator lui offrait sa 1e victoire de Gr.1... en obstacle !

Muhaarar
 

Holy Roman Emperor apporte un point positif au bilan des étalons de Coolmore, qui a du bon et du moins bon. En effet, ce dernier a 20 ans, Galileo est mort, Gleneagles et Australia ne sont pas vieux mais déjà passés mode et ne deviendront jamais des chefs de file. Enfin, Caravaggio, le père de Porta Fortuna (Coronation, Gr.1), a été vendu au Japon.

Enfin, n'oublions pas la France ! Stationné au Haras du Petit Tellier, Muharaar revendique le succès de Israr dans une Listed. Siyouni est le père de mère de Fairy Godmother, et le regretté Panis fera encore longtemps parler de lui via son fils Sands of Mali, qui remporte une Listed grâce à Ain't Nobody.