Boldogsag, signée Layman
Le 8 octobre dernier, Pascal Bary n’était pas certain d’envoyer Boldogsag (qui signifie béatitude en français) vers le Prix des Réservoirs. Sa pensionnaire venait de triompher avec la manière dans une Course B (Prix Cordova), mais l’intervalle de dix jours entre les deux courses semblait un peu rapproché pour l’homme de Natagora. Finalement, l’entraîneur cantilien et son sympathique propriétaire, qui n’avait plus remporté de course de groupe depuis Sierra Madre (Prix d’Aumale 1993), ont eu raison d’allonger le tir. Lauréate courageuse ce mercredi, la fille de Layman demeure invaincue en trois sorties et fait, sur un strict plan comptable, mieux que son paternel. Vainqueur lors de ses deux premières tentatives, le pensionnaire du Haras du Logis (qui officiera en Suède en 2012) avait en effet été dominé par une certaine Divine Proportions (excusez du peu, tout de même) lors de sa troisième sortie en compétition à l’occasion du Prix Morny. Meilleur produit de Layman (dont les premiers rejetons sont nés en 2008), mais aussi de Belga Wood, qui a donné à Georges Sandor l’honnête Beowulf, Boldogsag figure au pré-casting du Prix Miesque (Groupe III, Maisons-Laffitte, 1er novembre). Mais, selon son mentor, elle ne devrait pas être revue avant 2012 (Poule d’Essai ? Guinées ?).
Boldogsag
Réussite des lauréats du Prix des Réservoirs dans les Poules d’Essai (au cours des 20 dernières années)
Année |
Nom |
Résultat Poule d’Essai |
1995 | CARLING |
2e |
1997 | MOUSSE GLACEE | 6e |
1998 | ZALAIYKA | 1ere |
1999 | COMILLAS | 14e |
2004 | VIA MILANO | 4e |
2010 | BAROUDA |
7e |
2011 | ESPIRITA | 6e |
Boldogsag portera donc les espoirs de la Casaque Sandor l’année prochaine. De formidables perspectives s’ouvrent pour le plus français des hongrois et son épouse. Eleveurs depuis plus de trente-cinq ans, ils firent naître d’excellents sauteurs tels que Collins et Joheld, mais aussi Guislaine (Grand Prix de Paris). Vainqueur du Jockey-Club 1996 sous les couleurs de Jean-Louis Bouchard, Ragmar est aussi issu de l’élevage Sandor. Boldogsag tentera de se hisser à la hauteur de ce dernier sur des distances certainement plus courtes. En lui souhaitant un meilleur sort que son géniteur, Layman, beaucoup plus efficace à 2 ans (sous l’entraînement d’André Fabre) qu’à 3 ans (sous la bannière Godolphin)…