Comment est né Malberaux ? Encore un coup de chance...

"La mère m'a été donnée contre le 1e produit. Il est né, je l'ai redonné. Ensuite, La mère a été resaillie pour mon compte, par Michel Georges. Elle a produit Malberaux. Depuis, impossible de lui faire faire un autre poulain!"

Ah ces histoires de chevaux...La mère en l'occurence s'appelle Fleur Blanche. Elle n'était pas bien bonne en course, grattant quelques 4e places entre Amiens et Montluçon-Neris, sous la casaque de Naji Pharaon. A son avantage, Fleur Blanche est fille de Surumu, chef de race allemand, père d'Acatenango pour ne citer que le plus connu. Il se fait que Naji Pharaon fut parmi les premiers en France à s'intéresser aux lignées paternelles germaniques (et non maternelles), quitte à emmener les juments là-bas à la saillie. C'est comme cela qu'il a eu notamment le bon Cosmographe, issu de Lomitas avant l'exportation en Angleterre de celui-ci. Le frère aîné de Malerbaux, nomme As Familly, et donc récupéré par Naji Pharaon, a été exporté yearling et a depuis disparu dans la nature.

La cabane au Canada

La mère de Fleur Blanche, Bohema, avait gagné un handicap à St-Cloud sous casaque Pharaon et entraînement De Roualle mais n'a donné au haras qu'une seule gagnante de 4 petites courses du centre-est en 7 produits déclarés. Il faut remonter à la 4e mère, Blue Angel's Image (Shahrastani) pour découvrir qu'elle est propre soeur de Blue Daisy, gagnante de Gr.3 en Italie et Listed en France. En remontant l'histoire, cette souche provient d'une grande matronne d'EP Taylor, Nangela (1965) à l'origine d'une foule de champions comme Swain. Mais on remonte quand même aux calandes grecques, ou plutôt canadiennes en l'occurence, où était installé le grand éleveur, celui de Northern Dancer. Nous sommes partis là à 1000 lieues de notre nouvelle vedette du cross.

Record battu

Vainqueur à 6 ans, au bout de seulement 3 sorties sur le cross palois, Malberaux dépasse le record détenu jusqu'alors par Monsieur Levicomte, lauréat en 2003 au terme de seulement 4 parcours. Par ailleurs, selon la mémoire de Roger Chaignon, référence française du cross, Monsieur Levicomte était jusqu'alors le seul à avoir gagné le grand cross après n'avoir découvert la discipline et les obstacles locaux qu'en début du même meeting.