Rattrapé par l'élevage...le cas d'Etienne Leenders.

Aujourd'hui, l'Elevage Leenders est accumule les grands prix remporté sur la piste par les chevaux entrainés par le "chef" Etienne à Jarzé, après qu'ils aient grandi dans les prés de François et Jean Gondouin, les parents de Christine. Trois décennies de travail...Le jeune couple s’installe il y a trente ans en Anjou-Maine, dans un domaine appartenant à M. La Motte Saint Pierre dans un village nommé à propos pour accueillir des chevaux de courses : Tiercé. Le propriétaire propose alors à Etienne de rentrer dans son effectif un certain All Ready. Bai brun ombrageux, le cheval avait un comportement étrange et peu de réussite en courses alors à l'entrainement chez Jean-François Lescop, aujourd'hui handicapeur.

Etienne et Christine Leenders sur la piste d'entrainement de Jarzé, 4 jours après le succès de Chriseti

Et au début, vint un ange noir...

Christine voulant éviter au fils de Fin Bon de partir en Suède, s’associe avec son propriétaire et achète la moitié d’All Ready, qui était en réalité...claustrophobe. C'est le 1e pensionnaire d'Etienne Leenders, son 1e partant dans un petit hippodrome qui a disparu aujourd'hui : Barbezieux, et son 1e gagnant car le cheval s'impose d'emblée. Dès lors, Etienne se fait un nom : au terme d’une carrière s’étalant sur 9 ans, de 1981 à 1990, All Ready cumulait en obstacle 17 victoires, 31 places pour 80 sorties. Son grand fait d'arme est bien sûr son succès dans le Grand Cross de Craon, en 1985, soit seulement 5 ans après l'installation de son entraineur.

Etienne Leenders ramène All Ready après l’une de ses victoires au Lion d’Angers en avril 1983

Il y eu aussi Iclan De Molières, qui gagne dès sa 1e course à Nantes sur les 2.400 mètres, le 1er octobre 1990. La carrière de ce fils de Chef de Clan a été brillante. Souvent associé à Christophe Dubourg, son palmarès affiche, notamment, 2 victoires dans le Grand Cross de Craon, en 2005 et en 2008. D’autres grands chevaux de ont marqué sa carrière : Echo Des Mottes, Bacarello, Castel Renard, ou encore Joseille, qui passent une paisible retraite dans leur haras normand Mais voilà qui reste l'itinérarire d'un bon entraineur jalonné de bons chevaux qui lui apportent de bons succès dès lors qu'il les fait travailler sur sa piste. Mais le cas Leenders dépasse les frontières de l'entrainement pur.

Toute la famille (dont un tout jeune Grégoire, en short) lors de la victoire de L'Allier dans le Grand Steeple-Chase de Corlay en 1992

Soldouna et L’Allier : deux bonnes raisons pour élever

Suite à plusieurs stages dans l’élevage dans sa jeunesse, Etienne décide de préférer l’entraînement. Mais il se fait que sa carrière croise 2 bonnes juments: Soldouna et L’Allier. Elles se sont révélées excellentes poulinières. L’une sur le plat, l’autre à l’obstacle, toutes deux au niveau Listed. Etienne les entraîne dans leurs disciplines respectives. D'ailleurs, son activité se compose à 40% de chevaux de plat et à 60% d’obstacles. Lorsqu'il a passé le cap des 2000 victoires, début 2010, il s'est rendu compte qu'il avait quasiment des chiffres égaux de victoires dans les 2 spécialités.

Le père de Christine Leenders, Jean Gondouin, avec la matronne L'Allier

Soldouna, issue du croisement de Kaldoun et de La Sologne, a gagné de Listed à Toulouse, le 21 juin 1987. Elle est, entre autres, la mère de l’excellente Maia Eria (Volochine) : à 3 ans, elle emporte le Finot (17 septembre 2003) puis, la même année s’empare du Cambacérès (2 novembre 2003) devant Kauto Star. À 4 ans, elle empoche le Prix de Pepinvast (27 mars 2004) et achève son année de 4 ans subjuguant ses poursuivants sur les balais de la Butte Mortemart. à 20 longueurs devant le second dans le Renaud du Vivier le 14 novembre. Elevée par Martine et Daniel Chassagneux au Haras du Bois aux Proux à Baracé, Soldouna y est revenu effectuer toute sa carrière de poulinière. Christine et Etienne Leenders n'étaient donc pas si directement impliqué qu'avec L'Allier, qui elle est resté dans le giron familial.

La seconde donc, L’Allier (Rose Laurel), est une très bonne poulinière, elle aussi née chez Daniel Chassagneux. Sur 5 de ses produits, trois black-type : Gondleen, L’Artiste Français et Chriseti. Celle-ci a passée sa carrière de poulinière chez les parents de Christine, née Gondouin, à 2 pas du Haras du Pin dans l'Orne.

La 2e victoire de Chriseti dans le Grand Cross de Craon 2011

Chassez le naturel… il revient au galop !


Aujourd’hui, grâce aux élèves de la famille Leenders, la reconnaissance est partagée par 3 générations de la famille. "Mon père a toujours voulu être dans les chevaux, mais on lui avait imposé de reprendre la ferme familiale. La vie était comme ça. Ça nous fait d’autant plus plaisir que c’est venu par notre intermédiaire", explique Christine Leenders.

À noter que Chrisleen, fille de L’Allier, est suitée d’un mâle par Charming Groom et est pleine de Great Pretender. Eria Flore, petite fille de Soldouna, est suitée d’un mâle par Alberto Giacometti. Ce dernier s'appelle Bonaniversere Papa, puisqu'il il est né le 9 février, jour de l’anniversaire de Jean Gondouin, le père de Christine !

Pour voir le film sur Chriseti et le Grand Cross de Craon, cliquez ici