2000 Guinées de Newmarket pour Camelot : ça veut dire quoi ?
Camelot était le château et le siège de la cour du roi mythique Arthur, souverain de Bretagne, l’actuelle Angleterre, Pays de Galles et Armorique. Camelot est objet de délires complets, de la part des Monty Python tout d'abord (Sacré Graal) puis d'Alexandre Astier (Kaamelot)...
Par contre, l’élève d’Aidan O’Brien, lui n’est pas qu’une histoire légendaire de preux chevalier en quête d'un vase plein d'on ne sait pas quoi. Il a non seulement permis à son fils Joseph de remporter son 1e classique anglais en tant que jockey mais a aussi donné à son défunt père, Montjeu, son premier classique post-mortem.
Oyez oyez le sieur O'Brien

- 5 Trophy pour Sadler’s Wells, le père, aucune victoire dans les Guinées : King’s Theatre (H. Cecil), Commander Collins, Aristotle, High Chaparral, Brian Boru. Seul High Chaparral s’est ensuite imposé dans le Derby. Il avait même remis le couvert dans celui d’Irlande. Pour sa part Commander Collins a terminé second de l’édition 1998.
- 4 Trophy pour Montjeu, le fils, et premier succès dans les Guinées : Motivator, Authorized, St Nicholas Abbey et le dernier Camelot. Motivator et Authorized ont remporté ensuite le Derby, en attendant que Camelot ne s’adjuge le sien puisqu’il semble tenir sur plus long.
Magnifique modèle, Camelot est un digne fils de son défunt père Montjeu.
Camelot a été élevé par le roi…de Barhein !
Une mère américaine...

- Note : Persepolis, vainqueur des Prix Noailles et Lupin, est né en France par le remarquable Kalamoun. Son père fut une bombe sur la piste puisqu’il remporta dans la même année la Poule d’Essai, le Prix Lupin, le Jacques Le Marois et le Moulin de Longchamp en 1973 sous la casaque de SA l’Aga Khan. Il est à l’origine de nombreux étalons gris très populaires en France. Citons pêle-mêle Highest Honor, Verglas, Silver Frost (Haras de la Hêtraie) et la star montante Stormy River (Haras d’Etreham).
- Faru (m. par Mtoto), gagnant de 4 Listed Race dans le Sud pour Jean-Claude Rouget et Cheik Mohamed Al Maktoum.
- Birdie (f. par Alhaarth), gagnante d’une Listed à Lingfield pour Highclere Stud, mère de Salvation (f. par Montjeu), elle-même gagnante d’un Quinté pour Sylvain Vidal et Eric Libaud.
- Fading Light (f. par King’s Best), placée des Prix Finlande (Listed), Vanteaux (Gr. 3, jumelé Satwa Queen/Naissance Royale) et Chloé (Gr. 3) pour André Fabre et Cheik Mohammed Al Maktoum.
- Flip Fantasia (f. par Batshoof, un Sadler’s Wells, double lauréat de Gr. 2), gagnante de 3 courses pour Jean-Claude Rouget (qui connait bien la famille!) et le regretté Docteur Robert Bousquet.

- My Aladdin, né en France en 1956, entraîné outre-manche par Walter Nightingall, avait gagné une préparatoire au Derby d’Epsom, les Blue Riband St.(Gr.3). Son père, Tourment, avait réussi l’exploit de gagner en 1947 et la Poule d’Essai (sur 1600m) et le Royal-Oak (sur 3000m). Aussi, il s’est classé deuxième du Jockey-Club, course qu’avait remporté son père Tourbillon en 1931. My Aladdin a ensuite été exporté en Australie pour fonctionner en tant qu’étalon.
- Little Miss Muffet, née en 1959 et propre sœur de My Aladdin a développé une famille basée en Allemagne (sans gagnant notoire) et en Grande-Bretagne où elle a donné naissance à une fille de Royal Record, Seventh Bride (5e mère de Camelot). En compétition, elle a gagné, pour Louis Freedman, 4 de ses 9 combats dont les Princess Royal St. (Gr. 3 à l’époque désormais Gr. 2 sous le nom des British Champions Fillies and Mares St., ex Pride St.) et terminera 2e des Nassau St. (alors Gr.2) devancé par sa compagne de couleurs et d’écurie, Lucyrowe.

- Notes : Louis Freedman, décédé en décembre 1998 à l’âge de 81 ans, avait acheté Cliveden Stud à la fin de l’année 1966. L’année suivante, il achète deux yearlings, Lucyrowe et Seventh Bride, l’une pour 9.000 Guinées et l’autre pour 1.550 Guinées.