La libido des étalons: des réactions

En remontant un peu l'histoire, Anne Doulce Lefevre, propriétaire-éleveur du bon AQPS Ratafia, se rappelle fort bien d'un certain Urioso. Cet étalon AQPS faisait sa saillie chez Xavier Ribard dans les années 70 aux côtés de Brilloso, issu également du même père Furioso. Cet Urioso était si délicat qu'il ne pouvait saillir qu'en licol. Le seul contact d'une longe sur le chanfrein suffisait à lui annihiler toute libido. Il n'a pas eu une grande carrière...

Plus récemment, un étalon national réputé pour ses interminables longueurs et hésitations à l'ouvrage a soudainement gagné en rapidité et efficacité depuis qu'il a bénéficier d'une infiltration, un soin anti-douleur fréquemment utilisé chez le cheval de compétition. Depuis, il se souffre plus en chevauchant et a retrouvé de l'ardeur.

Par ailleurs, un tout jeune étalon français a mis plusieurs semaines durant l'intersaison à comprendre son nouveau métier. Ayant couru pendant 3 ans, il avait appris à ne pas afficher ses prétentions sexuelles. Tout est fait à l'entraînement ou en course pour empêcher le syndrôme de la "5e jambe", ruineux pour le compétitivité. Le problème est qu'il conservait cet interdit en tête. Tout a été essayé (contact avec juments prêtes, nuits dans les boxes des femelles motivées, effluves réputées excitantes) en vain. Plus que l'odorat, c'est la vision qui l'a déclenché. Le cheval "puceau" a assisté des actes en direct, ce qui lui a donné des idées. Ce genre de démonstration par l'exemple en nature est fréquemment réalisée dans le milieu bovin pour déclencher les plus jeunes taureaux. C'est beaucoup moins connu dans le cheval de courses. A quand un Marc Dorcell du pur-sang ?

De nouveaux témoignages et expériences sont attendues. Pour toute contribution à ce dossier, veuillez contacter infos@france-sire.com.