L'Arc fermé aux hongres, mais pour combien de temps encore ?

20/02/2025 - Actualités
France Galop a récemment mis en place des mesures pour renforcer la compétitivité de l’Arc, mais n’a pas acté l’ouverture aux hongres. Un choix critiqué par John Stewart, le propriétaire de Goliath. Par Baptiste Bourgeais

 France Galop souhaite refaire du Prix de l'Arc de Triomphe la meilleure course du monde 


Ces derniers jours, France Galop a annoncé les réformes principales du programme des courses pour la saison 2025. Parmi les mesures fortes figure la volonté de soutenir le Prix de l’Arc de Triomphe afin de reconquérir son statut de meilleure course du monde. Pour cela, les Arc Trials ont été avancés d’une semaine, laissant désormais un intervalle de quatre semaines avec la belle, contre trois auparavant. De plus, à l’image de ce qui se fait avec la Breeders’ Cup et son « Win and you’re in », plusieurs grandes courses du calendrier français et international offriront un billet qualificatif pour l’Arc. Si le nom de ces épreuves n’a pas encore été dévoilé (il faudra attendre le 27 avril pour cela), il y a fort à parier que les Classiques européens, les Prince of Wales’s Stakes, les King George, le Takarazuka Kinen et d’autres en fassent partie.
 
 
 Arnaud de Seyssel n'a pas fermé la porte aux hongres dans l'Arc dans le futur
 
 
Cependant, concernant la question de l’ouverture aux hongres, France Galop a décidé de maintenir le statu quo pour cette année. Arnaud de Seyssel ne ferme cependant pas la porte à un changement dans le futur. Un choix qui ne fait pas les affaires du propriétaire de Goliath, John Stewart. Dans le TDN Europe, l’Américain a fait part de son mécontentement vis-à-vis de cette exclusion des hongres. Selon lui, l’Arc représente la quintessence du galop et gagnerait à inclure au départ les meilleurs chevaux mondiaux.
 
 
 John Stewart
 
 
En effet, si l’on fait un panorama des points culminants de la saison au galop pour les chevaux d’âge, comme la Saudi Cup, la Dubai World Cup, les King George, les Breeders’ Cup, les Grs.1 de Hong Kong et d’Australie, tous sont ouverts aux hongres. Pour l’Arc, les autorités avancent l’argument de la sélection. Un argument qui peut s’entendre en théorie. Mais dans les faits, l’Arc ne figure pas parmi le haut du panier des stallion-making races. Si l’on remonte à ces 25 dernières années et que l’on regarde les podiums de la course, on s’aperçoit que les étalons qui ont échoué sont plus nombreux que ceux qui ont réussi.
 
 
 Golden Horn, l'un des meilleurs vainqueur d'Arc a déçu au haras
 
 
À l’image du Derby d’Epsom, qui souffre de la comparaison vis-à-vis de notre Jockey Club, les épreuves sur 2 400 mètres révèlent moins de top étalons que leurs pendants sur le mile ou la distance intermédiaire. L’Arc, avec sa vocation à former des étalons, paraît entrer en dissonance avec son statut de « Championnat du Monde des pur-sang ». Un Arc sans hongres paraît alors comme une Coupe du Monde de football sans les pays d’Amérique du Sud.

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