PMU : les constats c'est bien, les actions c'est mieux
À l’heure actuelle, plus de 80 % du chiffre d’affaires du PMU provient des points de vente physiques. Vouloir consolider et fidéliser cette clientèle historique, attachée aux paris hippiques, est une bonne chose, mais il ne faut pas concentrer ses efforts uniquement sur ce segment. À l’ère du digital, où les Français passent en moyenne 4h30 par jour devant les écrans, il est vital de développer la partie en ligne du PMU. L’un des grands enjeux pour le PMU dans les prochaines années sera de rajeunir l’âge moyen des parieurs, qui est aujourd’hui de 45 ans.

Les bars PMU n'ont pas une bonne image auprès de la jeunesse
Les Grands Parieurs Internationaux, un poison à long terme
Ces grands joueurs, basés à l’étranger, utilisant des algorithmes et misant des sommes massives, faussent les cotes et réduisent les gains pour les parieurs français. Les GPI gonflent artificiellement les enjeux totaux du PMU (900 millions en 2023) et permettent de présenter des bilans en apparence corrects. Seulement, les GPI sont un fléau à long terme. Là où un parieur français est prélevé à hauteur de 18 % pour un pari simple ou 35 % au Quinté +, un GPI, lui, n’est prélevé qu’à hauteur de 10 %. Pourquoi de telles conditions ? Pour attirer les GPI, qui misent à l’échelle internationale sur divers sports et marchés, le PMU a dû aligner son offre sur les standards de ses principaux concurrents mondiaux. Les parieurs nationaux sont donc les dindons de la farce.
Depuis de nombreuses années, des associations de parieurs alertent sur l’effet néfaste des GPI. Depuis quelques mois, ces GPI ne peuvent plus miser sur le Quinté +, mais le mal est fait. Les enjeux autour du jeu phare du PMU ne cessent de baisser. Il faut retrouver de la confiance. La Suède a décidé de les bannir. Durant quelques saisons, le chiffre d’affaires a baissé, mais il a fini par remonter après que les parieurs locaux aient retrouvé des gains plus attractifs.

Le PMU n’a plus le droit à l’erreur
Les dirigeants du PMU, contrairement aux figures de proue de France Galop ou du Trot, ne sont pas des parties prenantes de l’écosystème. Les deux présidents des sociétés mères, Guillaume de Saint-Seine et Jean-Pierre Barjon, sont tous deux propriétaires-éleveurs, le directeur général de France Galop, Elie Henneau, a été gentleman-rider, etc. Au PMU, la majorité des dirigeants qui se sont succédés étaient néophytes dans les courses. Ainsi, leur poste (et leurs émoluments XXL) n’était ni plus ni moins qu’une ligne prestigieuse sur leur CV. Que leurs résultats soient bons ou mauvais, cela ne les importait guère. Ils sont parvenus à obtenir des postes prestigieux dans d’autres grandes entreprises. La filière et les acteurs qui la composent, eux, sont ceux qui payent les conséquences de leurs actes.
