Le bilan des vendeurs après la session d'octobre : la poussée de Grandcamp

Si les traditionnelles têtes de listes (Reboursière, Etreham, Mézeray, etc..) restent dominatrices pendant la vente estivale, la session d'octobre témoigne clairement de montée en puissance rapide du Haras de Grandcamp. Crée par Eric Lhermite en 2004, soit tout récemment, à côté de Bayeux puis déplacé à Trun dans le Calvados en 2006, Grandcamp s'est déjà installé comme le leader incontesté des ventes d'octobre. D'une part, Eric Lhermite a dominé la situation par le nombre, avec 43 inscrits, pour 1 seul absent et 7 rachetés. Cela lui confère un pourcentage de vendus très supérieur à la moyenne puisqu'il dépasse les 85 %!

Le Haras de Grandcamp, sur les hauteurs de Trun

D'autre part bien sûr, Grandcamp a fait le top price. Finalement ce n'est qu'un symbole, mais ça fait toujours plaisir quand même. En l'occurrence, un frère de Coupe de Champe et Obrigado a atteint la somme de 170.000 €, payé par la BBA Ireland. Pourtant, c'est le 10e produit de sa mère et on sait que les produits issus de juments qui commencent à avoir de l'âge sont plus difficiles à vendre. Mais le père Shamardal est à la mode, la mère Banakill, payée l'équivalent 15.000 € euros yearling à Deauville en 1994, est une véritable mine d'or, et enfin le frère Obrigado n'arrête pas de gagner des Groupes aux Etats-Unis. A côté de la préparation aux ventes, Grandcamp propose les services de 5 étalons: Sunday Break, Chichi Creasy, Ultimately Lucky, Vangelis et Linda's Lad.

Le top price des ventes, à 170 000 €, présenté par le Haras de Grandcamp

De la Lorraine à la Cote Normande


Par ailleurs, en cherchant un peu plus d'exotisme, il faut souligner les scores du Haras de la Kammerholz, avec la famille Van Haaren qui s'est déplacé depuis la Lorraine après avoir préparé 2 yearlings à la maison, par leur propre moyen. Après avoir vendu un neveu de Gray Steel par Turgeon pour 15 000 €, le Haras a frappé fort avec un fils de Kahyasi et de la bonne Dédale. C'est le croisement des générations: la dernière du père, la 1e de la mère. La Kammerholz a recruté un jeune étalon en 2009, Davidoff, fils de Montjeu.

La Haras de la Kammerholz, en Lorraine

En passant par la douceur angevine

Enfin, un bon tour de France passe forcément par l'Anjou, et le Haras du Bois aux Proux. Martine et Daniel Chassagneux ont passé un joyeux début de semaine, bien que leur 1e lot, un fils de Berroscobero par Azamour, ait été absent. Les 3 autres ont été vendus respectivement 55 000, 52 000 et 20 000. Le 1e est un fils de Bahri, frère de la pouliche Lutèce Eria qui venait de gagner à Longchamp. Le 2e est un fils de Lando et Eria Dièse, une super jument qui ne donne que des gagnants, la 3e est une fille de Desert Style et la jeune recrue Gloirez, placée de listed.

Martine Chassagneux, au Haras du Bois aux Proux

 
Dans le tableau, dans la colonne des prix, "R" signifie Racheté