Ancienne metteuse au point ayant longtemps exercé dans le Sud-Ouest, Christina Jung endosse aujourd'hui la casquette d'éleveuse, en Mayenne, sur la commune de Saint-Christophe-du-Luat, où est implanté son Haras de Say, dédié à l'élevage de galopeurs, pur-sang, AQPS et Anglo-Arabes.
Aussi loin qu’elle ne s’en souvienne, Christina Jung a toujours vécu au contact des chevaux. De concours tout d’abord, discipline dans laquelle elle et ses deux grandes sœurs se sont régulièrement produites dans leur prime jeunesse, à bon niveau qui plus est. Puis de courses, que cette Allemande d’origine, arrivée en France, sur la Côte d’Azur, à l’âge de 8 ans, a commencé à côtoyer durant son apprentissage comme cavalier-soigneur, au cours duquel il lui arrivait de mener des chevaux aux courses, à Cagnes-sur-Mer.
Ces diverses mènes effectuées sur la Riviera ont été comme un déclic pour Christina Jung, qui est ensuite entrée au service de l’une des plus grandes écuries de courses de la région de l’époque, celle de Nicole & Adolphe Rossio. Une véritable « école de vie », sur les « bancs » de laquelle elle sera restée pendant 15 ans, et où elle aura énormément appris, notamment au niveau de la rigueur et du sens de l’observation, aussi bien comme cavalière d’entraînement que comme garçon de voyage.
Désireuse de voler de ses propres ailes, Christina Jung a décidé de s’installer à son tour comme entraîneur public au milieu des années 2000, à Deauville tout d’abord, puis à Mont-de-Marsan. Cette période, durant laquelle elle s’est notamment mise en évidence avec les succès de la « pur » Kobal Jolie dans un Grand Steeple-Chase de Dax, ou encore de l’Anglo-Arabe Ariane du Mas dans un Prix de l’Élevage, a également été propice à de belles rencontres. De très belles rencontres, comme celles de Yannick Boutin, Patrick Mirablon, Jean-Yves Chauffaille ou encore de Catherine de Robert Labarthe, grâce auxquels elle a pu apprendre encore davantage sur les chevaux de courses, qu’ils soient pur-sang, Anglo-Arabes, AQPS ou bien pur-sang arabes.
Touchée par la maladie et l’accumulation des difficultés inhérentes au métier d’entraîneur, Christina Jung a décidé de mettre un terme à cette activité et de se concentrer d’avantage sur l’élevage. Associée sur les produits de quelques-unes de ses anciennes juments de course, tels Hardy Petit et Kobal Sky, Christina Jung a tout d’abord posé ses valises en Bretagne, au Haras de la Haie Neuve de Dorothée & Tangi Saliou, où elle a pu découvrir tous les tenants et aboutissants à ce métier, avant d’acheter sa toute première jument, Le Laimere. Une fille de Dylan Thomas qu’elle a placée en pension chez ces derniers et fait saillir pour la première fois à leur nouvel étalon d’alors, Seahenge, avant de s’installer sur une structure, à Argentré-du-Plessis, à l’est de Rennes : le Haras de Say.
Réparti sur quelques 20 hectares disséminés en quatre endroits différents, où était notamment entraînés les chevaux de Claude Fouchet par le passé (les «Champcourt », ndlr), et au sein duquel les mots « écoute », « patience » et « rigueur » sont tout sauf galvaudés, le Haras de Say s'est délocalisé depuis le deuxième semestre 2024 en Mayenne, sur la commune de Saint-Christophe-du-Luat. Le haras abrite à l'année une vingtaine de pensionnaires, dont une majorité de poulinières, la plupart en pension, appartenant à des clients et/ou amis de longue date de Christina Jung, comme Regine & Joachim Weissmeier, Luc Mirto, Moez Miladi ou encore Jean-Luc Henry. Avec eux, Chrstina Jung espère faire monter sa jumenterie en gamme dans les années à venir, notamment par le biais d’achats aux ventes. Les premiers produits de l’élevage sont aujourd’hui entre les mains d'entraîneurs comme François Nicolle et Kevin Plisson.
Haras de Say
La Gaisnière 53150 SAINT-CHRISTOPHE-DU-LUAT
34 hectares
34 boxes
3 pistes
2 marcheurs
1 rond de longe
13 abris de paddocks
Clôtures en lice
Services "élevage" + consignment
Christina Jung (06.38.42.85.75 / bluelilastall@orange.fr)